C’est quoi la différence entre la comptabilité générale et la comptabilité de gestion ?

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Définition et distinction entre contrôle de gestion, comptabilité analytique et comptabilité générale

La comptabilité est un outil permettant notamment d’établir un bilan d’une période donnée, d’établir à un moment donné une photographie de l’entreprise. . Qu’est-ce que contrôle de gestion ? Le contrôle de gestion vise à aider les gestionnaires de services à gérer leurs opérations et à agir dans la direction de la stratégie de l’entreprise.

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Qu’est-ce que la comptabilité analytique ? Il analyse les éléments qui éclairent la prise de décisions en analysant les coûts qui jouent un rôle important dans la prise de décisions.

La comptabilité analytique globale est fournie avec la base de l’évaluation des actifs de l’entreprise, et la base pour l’établissement et le contrôle les provisions de dépenses et de revenus.

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I. Le concept de contrôle de gestion

Le contrôle de mot est ambigu car il peut être associé au mot de vérification. Par exemple, un vérificateur doit vérifier que les comptes annuels sont réguliers, sincères et donner une image fidèle des résultats et des actifs de l’entreprise. Cependant, à mesure que l’environnement devient plus complexe est incertain, les gestionnaires veulent avoir plus de contrôle sur l’ensemble de la gestion de l’entreprise. Plusieurs définitions du contrôle de gestion peuvent être proposées :

— Celui donné par la comptabilité générale Plan de 1982 : « contrôler la direction de l’entreprise, c’est maîtriser sa conduite en s’efforçant de planifier les événements pour la préparer avec son équipe et s’adapter à une situation en évolution ».

— Celle donnée par Anthony en 1965 : « Le contrôle de gestion est le processus par lequel les gestionnaires s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées efficacement (par rapport aux objectifs) et l’efficience (par rapport aux moyens employés) pour atteindre les objectifs de l’organisation ».

Ce terme contrôle de gestion doit être compris au sens d’un processus permanent réglementant les projets, les approches, les choix,… c’est-à-dire le gouvernement de l’entreprise. Le contrôle de gestion vise à contrôler le rendement, c’est-à-dire que les objectifs stratégiques sont atteints (=>efficacité) et que les ressources engagées maximisent la valeur obtenue et perçue par les clients et les actionnaires (=> efficacité). La mise en œuvre du contrôle de gestion exige au moins deux conditions impératives : les objectifs doivent être sans ambiguïté, si les objectifs ne sont pas correctement identifiables par les membres d’une organisation, alors il est impossible de mettre en œuvre des mesures pour les atteindre. Il faut aussi pouvoir mesurer les résultats, sachant qu’il est parfois impossible de quantifier les résultats obtenus soit parce qu’ils sont trop qualitatifs, soit parce qu’il n’y a pas de représentation de l’activité. Dans la plupart des cas, nous nous limiterons alors au contrôle des ressources impliquées (pour les médecins, les quotas pour certaines procédures médicales seront limités ; pour l’hôpital public, devrions-nous maximiser la production de procédures médicales ou contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population ?)

Trois moments ponctuent le parcours de contrôle dans un tel système :

— Définition des normes, normes, c’est-à-dire des conditions standard, de l’état idéal ou, plus largement, des conditions objectives.

— La comparaison, une fois que l’action a été entreprise, entre le résultat observé et la norme afin de mesurer l’écart possible entre ce qui est trouvé et ce qui était prévu.

— Ce troisième moment doit correspondre à une mesure corrective qui peut consister soit à rechercher des moyens d’aligner le résultat réel avec l’objectif désigné, soit à réviser l’objectif de départ si aucun moyen supplémentaire n’a été trouvé.

II. Les objectifs du contrôle de gestion

A. Les avantages attendus par la direction

Le contrôle oblige les dirigeants à ne jamais prendre de décisions sans essayer d’évaluer a priori les effets. C’est aussi un moyen d’avertissement qui obligera la direction à abandonner une manœuvre stratégique lorsqu’elle est mal engagée.

Le contrôle permet de réduire l’arbitraire des opinions personnelles dans les domaines où il y a grande tentation de prévaloir une volonté qui n’est pas toujours fondée rationnellement. Il aide à améliorer les compétences en gestion des gestionnaires.

En ce qui concerne l’organisation et la gestion de l’entreprise, le système de contrôle oblige à situer les responsabilités et assure ainsi une meilleure coordination entre les services.

Enfin, le contrôle atténue la tâche de la direction générale, puisqu’il donne à chacun, à tous les niveaux de la hiérarchie, les moyens d’agir sans référence au niveau supérieur. C’est un outil de décentralisation qui augmente la motivation des différents gestionnaires en leur donnant une plus grande autonomie dans la prise de décisions.

B. Avantages attendus par d’autres Fonctions

Le contrôle de la direction oblige les commerçants à s’occuper uniquement des problèmes commerciaux, par exemple en attirant l’attention en cas de perte de part de marché par une division.

Elle oblige également les gestionnaires financiers à structurer leurs activités, à mettre en place des plans de financement, à prévoir soigneusement les entrées et sorties de fonds par le biais du budget de trésorerie.

Elle favorise une utilisation plus rationnelle des moyens de production, car elle exige une meilleure utilisation de l’équipement ou des méthodes de fabrication.

Au total, le contrôle de gestion exige que la direction mette en place une organisation comptable de gestion au sens large, adaptée aux caractéristiques et à l’identité de l’entreprise.

III. Comptabilité générale, comptabilité analytique et comptabilité de gestion

A. Un outil de gestion à usage externe

Le système d’information financière comptable, commun à toute entreprise, est la principale source de données permettant de mesurer et d’analyser la situation économique du entreprise en termes de solvabilité, de liquidité, de rentabilité…

L’objectif principal de la comptabilité générale est d’enregistrer les flux entre l’entreprise et son environnement et s’adresse en particulier à des tiers qui financent les activités de l’entreprise, tels que les fournisseurs, les prêteurs, les actionnaires. Mais il est également destiné à ceux, plus largement, qui ont besoin d’évaluer la situation de l’entreprise, tels que les clients, l’État et les représentants des employés. Mais ce n’est pas un outil de gestion interne parce qu’il ne propose pas de décomposer les coûts et de calculer la rentabilité par activité, par exemple il ne répond pas à des préoccupations telles que : entre commandes, lesquelles contribuent à améliorer le résultat ou lesquelles ont pour effet de le dégrader ? Quel est le coût des différents centres d’activité de l’entreprise ? Pour certains prestataires de services (maintenance, informatique, restauration, etc.), compte tenu de leurs coûts, l’entreprise ne disposerait-elle pas d’ intérêt pour l’externalisation externe ?

B. La comptabilité analytique, un outil de gestion à usage interne

C’est avec le développement industriel de l’Occident au XIXe siècle que la comptabilité industrielle a été développée et diffusée dans le but de mesurer les coûts de production des produits manufacturés tels que les matières premières transformées ou les heures travaillées. Vers 1915, au lieu de l’OST (« Scientific Organization of Work » proposé par Taylor), la comptabilité est affinée avec la segmentation des activités, le calcul des étalons, la mesure des écarts par rapport aux normes, le contrôle des résultats et des responsabilités. La comptabilité deviendra analytique opérationnelle afin de prédire et de vérifier les réalisations de toutes les organisations et pas seulement de l’industrie. La CPG 82 définit la comptabilité analytique comme suit : « La comptabilité analytique est une méthode de traitement des données dont les principaux objectifs sont : d’une part, connaître les coûts des diverses fonctions exercées par l’entreprise, déterminer la base de l’évaluation de certains éléments du bilan de l’entreprise tels que les stocks ou la production immobilisé, expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (CB) pour les comparer aux prix de vente correspondants ; autre pour préparer des prévisions de dépenses et de revenus courants (coûts préétablis et budget d’exploitation), enregistrer leur réalisation et expliquer les écarts qui en résultent. En général, il doit fournir tous les éléments qui éclairent la prise de décision. »

La comptabilité analytique est un véritable outil de contrôle de gestion qui repose principalement sur l’établissement des coûts pour éclairer la prise de décisions. Chaque entreprise a la possibilité de choisir son propre système adapté à son activité, sa taille, son organisation, adapté aux besoins des managers. Cependant, il est opportun de comparer le coût de la recherche et du traitement de l’information avec son utilité réelle.

Deux principes fondamentaux doivent être rappelés :

— Il est préférable d’avoir des informations chiffrées significatives que de la documentation trop abondante et non consultée, en raison du manque de temps.

— Mieux vaut avoir des informations approximatives et rapides que des informations plus précises mais connues trop tardives.

C. De la comptabilité analytique à la comptabilité de gestion

Le terme « comptabilité de gestion » est de plus en plus remplacé par la comptabilité analytique dans la mesure où il incorpore la comptabilité analytique au sens d’un modèle d’établissement des coûts. Il le dépasse parce que l’analyse qu’elle propose est plus large en fonction des besoins actuels du contrôle de gestion : les objets analytiques peuvent être stratégiques (cycle de vie des produits), gestion de portefeuille de produits ou gestion de projet. D’autre part, l’approche de la comptabilité de gestion peut établir des liens de causalité et servir de base à la prospection. Les informations fournies par la comptabilité de gestion préparent des analyses quantitatives et qualitatives pour le contrôle de gestion et la prise de décisions.

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