Quelle culture agricole est la plus rentable en Côte d’Ivoire ?

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L’ atelier de préparation de la première version du document du Mécanisme spécial de subvention pour les communautés locales (DGM) Côte d’Ivoire s’est achevé le vendredi 15 juin 2018 à Abidjan après 4 jours de travail. Cet atelier a réuni les 8 présidents régionaux du Comité national de la DGM, des observateurs et des personnes-ressources.

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Cette installation spéciale de caillebotis pour les communautés locales est une initiative internationale conçue et développée dans le cadre du Programme d’investissement forestier (PIF). Programme pour lequel la Côte d’Ivoire reçoit un financement de 24 millions de dollars US ou 13 milliards 363 millions 014 000 960 F CFA pour la mise en œuvre de projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre résultant de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD ) dans 14 forêts classées dans les zones du Sud-Ouest et du Centre comme autour du Parc national de Taï (Financement de la Banque Mondiale).

« En moins de 4 mois, nous avons réalisé ce que nous n’avons pas pu réaliser en 2 ans », félicite le Président du Comité National de Direction (CNP) de la DGM, Chef de Tribu de Méagui. M. SARE Ple Christophe a ajouté que tous les points de l’ordre du jour ont été traités : l’élaboration du plan de travail 2018 du Comité directeur national, la définition de l’ancrage institutionnel du projet DGM Côte d’Ivoire, la rédaction de la 1ère version dudit projet et la finalisation du le règlement intérieur du Comité directeur national ; tout ce qui contribuera à relancer les présidents régionaux qui transmettront le message à leurs communautés.

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« 50 % des projets féminins doivent être financés » demande Mme AHOUSSY Delphine, Observatrice au Comité National de Direction, également présidente de l’Association MALEBI, qui rassemble des femmes dont les revenus dépendent des ressources forestières.

Pour le succès de la mise en œuvre du Mécanisme de subventions spéciales pour les communautés locales, M. SARE Ple Christophe plaide pour sensibiliser les planteurs afin de les amener à comprendre qu’ils peuvent bénéficier de l’agroforesterie, un mode d’agriculture associant la plantation d’arbres, en particulier avec les arbres fruitiers tels que « l’akpi » ou « Kple » (Feuilles utilisées pour préparer la sauce Kpleba), populaires dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.

Pour sa part, Mme AHOUSY Delphine, Présidente de l’ONG MELABI, déplore les difficultés d’accès des femmes ivoiriennes à la terre, mais aussi les difficultés rencontrées dans leur organisation.

« La DGM doit veiller à ce que nos parents ne meurent plus en détruisant eux-mêmes les forêts, mais en produisant des activités génératrices de revenus compatibles avec le reboisement de la Côte d’Ivoire », a déclaré en conclusion le professeur Kouadio Georges, Coordonnateur général de l’Unité d’administration intégrée des projets (IUAP).

Afin de contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique en rétablissant son couvert forestier d’au moins 20% d’ici 2030, la Côte d’Ivoire s’est engagée dans la REDD depuis 2011, avec le soutien de plusieurs partenaires financiers dont la Banque mondiale. Dans le cadre de la mise en œuvre de REDD , le pays a été admis au Programme d’investissement forestier en 2015, l’un des 3 programmes du Fonds stratégique pour le climat, qui est un fonds fiduciaire multidonateurs créé en 2009 dans le cadre d’un partenariat appelé le Fonds d’investissement pour le climat pour fournir un financement pour réduire la la déforestation et la dégradation des forêts dans les pays tropicaux.

Le projet DGM, le Mécanisme spécial de subventions pour les communautés locales, complète le PIF et, pour sa mise en œuvre effective en Côte d’Ivoire, un comité directeur national a été mis en place.

D’ autres projets seront lancés dans les zones rurales autour des forêts classées au centre du pays avec le financement de la Banque africaine de développement.

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